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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 18:37

 

Amirouche Aït Hamouda
Colonel de l'Armée de libération Nationale.

Né le 31 Octobre 1926 à Tassaft Ouguemoune (actuellement sur le territoire de la commune d'Iboudraren).
Fils posthume d'Amirouche Aït Hamouda et Fatima Aït Mendès.
Initié au militantisme par Bachir Boumaza au lendemain de la seconde guerre mondiale sur le chantier de construction du barrage de Kherrata, il s'installe à Relizane (ouest de l'Algérie) où son activité et son courage physique font l'admiration des militants de la cause nationale.
A la création de l'O.S (Organisation Spéciale), groupe paramilitaire chargé de la préparation des combattants pour la lutte armée, il est l'adjoint de Benattia Ouadah dit Ounès  auquel il succède après l'arrestation de ce dernier.
En 1950, sur ordre de ses chefs, et dans le cadre de la crise profonde qui secoue alors le mouvement national, il quitte l'Algérie pour la France où son engagement dans les rangs des durs lui vaut un passage à tabac qui le laisse pour mort après un meeting houleux à la Mutualité à Paris.
Il y reste jusqu'en Septembre 1954 date à laquelle il revient en Algérie et participe à la préparation du déclenchement de la lutte armée aux environs de l'Arbâa des Ouacifs où il est initié au maniement des explosifs par Mokhtar Kaci-Abdallah.
Le premier Novembre 1954, il entre dans la clandestinité sous les ordres de Amar Aït Chikh et assiste en 1955, impuissant, au simulacre de procès, organisé, sur ordre de Krim Belkacem, qui aboutit à l'assassinat de son cousin Amar Ould Hamouda  figure connue du mouvement national,  ancien membre du Comité Central du PPA et premier responsable de l'OS pour la Kabylie.

Dur au mal, infatigable, habile tacticien, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie jusqu'au grade de commandant. C'est à ce titre, et en qualité de responsable de la zone de la Soummam en basse Kabylie, qu'il assure la sécurité du Congrès de la Soumman qui jettera les bases idéologiques du combat libérateur et assoiera le socle de l'Etat Algérien moderne.
Lors de la crise de la Wilaya 1, après la mort de Mostefa Ben Boulaïd et la liquidation de chefs prestigieux tels Abbas Laghrour, Bachir Chihani et quelques autres, il est chargé par le CNRA (Conseil National de la Révolution Algérienne) de remettre de l'ordre dans les rangs des combattants. Il s'acquitte avec brio de cette mission et redonne à la Wilaya 1 son unité perdue et récupère, en lui sauvant la vie, le futur colonel Haouès (Ahmed Ben Abderrazzak).
Lors de ce passage dans les Aurès il éprouvera un vif regret dû au refus que lui avait opposé son cousin Ahcène Aït Hamouda dit Méemou Mazir, lieutenant à Telaghma de rejoindre l'ALN. Cet officier, issu de l'Ecole des Elèves Officiers de Réserve de Saint-Maixent, finira en cadre de la Zone Autonome et tombera, avec tout son groupe, sous les balles de l'OAS en Avril 1962.
Lors du départ de Saïd Mohammedi vers l'extérieur, le conseil de Wilaya le désigne comme successeur, ce qu'il refuse pour ne pas violer la règle de l'ALN qui exige que le poste revienne à l'officier le plus ancien dans le grade, en l'occurence, Saïd Yazouren dit Vrirouche. Ce dernier, envoyé à Tunis, y est maintenu pour permettre la désignation d'Amirouche au grade de colonel.
L'épisode douloureux du complot dit de "la bleuite" affecte profondément la wilaya 3 et donne lieu à des liquidations physiques massives au sein des unités combattantes. Grâce à l'abnégation d'adjoints prestigieux, tels les commandants Ahcène Mahiouz, H'Mimi (Ahmed Feddal), Moh Ouali (Slimani Mohand Ouali), Ali Azzi, Lamara Hamel, il remet en route les unités combattantes. Souffrant de l'absence totale d'approvisionnement en armes en provenance de l'extérieur. Il décide alors, avec le colonel Haouès de se rendre à Tunis demander des comptes au GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) et envoie une mission d'approche vers la Wilaya 2 dont le chef, le colonel Ali Kafi avise Lakhdar Bentobbal de l'arrivée prochaine des colonels. Ce dernier avise Belkacem Krim et Abdelhafid Boussouf et ils décident ensemble de laisser le temps au service français du chiffre de décoder les messages de l'ALN.
Suivi à la trace par les troupes françaises, le groupe des colonels, escortés par le commandant Amor Driss, tombe dans une embuscade mortelle au lieudit Djebel Thameur en date du 29 Mars 1959.

 

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commentaires

A
Je tiens à présenter mon témoignage en revenant sur le soit disant refus de mon oncle Ait Hamouda Ahcene dit Mohand amokrane at mazirth ou Mamou mazir , ce brillant officier travaillait déjà avec<br /> les chefs de premières heures tels Krim Belkacem, Mohammedi Said,Amar ath cheikh et mon grand père Mohand ouyidhir Arbah (tués ensemble le 11 Août 1956) ma grand-mère est encore en vie et a entendu<br /> tout ce qui s'est réellement passé lorsque mon oncle mamou voulait rejoindre les rangs de l'ALN avec ses troupes mais cet assemblée avait refusé car ils trouvaient plus interressant qu'il joue le<br /> rôle d'espion et de défensseur auprès des autorités françaises la plus connue c'est lorsque le village entier était mis en prison (comme il n'y a pas de prison aussi grande il ont fermé le village<br /> et on avait 1heure par 24heures pour aller chercher de l'eau 1seul robinet, ou alors sortir les bêtes ou alors se soigner , chercher de la nourriture ou du foin ) lorsqu'il a était informé par Arab<br /> Gahlouz qui n'a pas pu avoir gain de cause ;le village a été libéré le jour même . Dada Mamou n'a pas été tué avec ses troupes ,certes il a été tué par l'OAS mais avec des simples clients et le<br /> patron de la boulangerie ,il a été suivit depuis son départ de Paris où il suivait une formation à l'ENA il avait fini son engagement et devait faire partie de l'équipe désignée pour gouverner<br /> l'Algérie indépendante
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A
<br /> Il faut avoir connu Si Ahcene pour comprendre la grandeur des hommes qui ont accompagne Si Amirouche, je ne sous estime pas Si H'Mimi ni d'ailleurs tous les autres cadres de la wilaya 3 a qui je<br /> rend hommage, et que Dieu le tout puissant leur reservent tous une place en son vaste paradis pour ceux qui ne sont plus de ce monde et longue vie pour ceux sont encore vivants. Nous leur sommes<br /> tous redevables aujourd'hui car sans leurs sacrifices nous ne jouirions de cette liberté, si chèrement acquise. Je reviens a Si Ahcene, il etait d'une education raffinée, un fin negociateur, homme<br /> de conviction et stratege hors pair.Cet homme avait sacrifie tous ce qu'il avait pour la révolution Algérienne. Eh Dieu seul sait tout ce qu'il a abandonne pour la révolution. Inaa li allahi oua<br /> ilaihi radjioun!<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> J'ai eu la chance et le privilège d'avoir côtoyé, apprécié et admiré Si Ahcène et ce que tu en dis est très en deça du grand bonhomme qu'il a été et de son intégrité absolue. Son amour de<br /> l'Algérie, sa compassion pour les déshérités et son sens de la justice ont été les moteurs qui ont guidé son action jusqu'à sa mort.<br /> <br /> <br /> Amicalement.<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> tout les exploits qui a fait si hmimi c'est grace a sa femme addoré saadi ouerdia la moudjahda qui a conné avec lui les malheurs et les bonhour<br /> <br /> <br />
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N
Bonjour, J'apprécie beaucoup ces clins d'oeil que vous faites à l'Histoire. Bonne continuation !Nekkini
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